Vera Collum (1883-1957)

Anthropologue et journaliste, Vera Collum était  en charge du service de presse de la confédération des suffragettes quand la guerre a éclaté. Elle rejoint l’association des hôpitaux féminins écossais et part soigner les blessés à l’abbaye de Royaumont. Après guerre, son travail d’anthropologue fait référence.

Torpilles dans la Manche

            Anthropologue, journaliste, photographe et auteure, Vera Christina Chute Collum est née en Inde et a grandi en Angleterre. Elle est en charge du service de presse de la confédération des suffragettes quand la guerre éclate. Dès le début du conflit, elle rejoint l’association des hôpitaux féminins écossais.

            Envoyée à l’hôpital de l’abbaye de Royaumont (hôpital auxiliaire 301) en qualité de simple aide-soignante, elle intègre rapidement le tout nouveau service radiologique de l’établissement, où elle s’avère particulièrement compétente.

            Le 24 mars 1916, après une période de repos en Angleterre, Vera Collum est grièvement blessée sur le navire qui la ramène en France. Torpillé par un sous-marin allemand, le Sussex ne coule pas mais plus d’une cinquantaine de morts sont malgré tout à déplorer. Le navire doit être remorqué jusqu’au port de Boulogne. Rapatriée en Angleterre, Vera sera vite rétablie et reviendra à Royaumont juste avant la bataille de la Somme. Pour son action pendant la guerre, le gouvernement français lui décernera la Médaille des Épidémies et la Croix de Guerre. Pendant le conflit, elle écrit régulièrement des articles pour Blackwood’s magazine sous le pseudonyme de Skia.

            En 1924, elle est admise à l’Institut Anthropologique de Londres et entame une série de voyages en Extrême-Orient, notamment au Japon. Vera Collum est l’auteure de nombreux ouvrages scientifiques qui font autorité. Elle a notamment travaillé sur des sites mégalithiques en Bretagne et à Guernesey. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fait à nouveau oeuvre sanitaire en France, cette fois en favorisant la création de cantines.

            Dans l’extrait qui suit, sa description du torpillage du Sussex montre à quel point les traversées maritimes étaient dangereuses. Comme l’évoque également à plusieurs reprises Vera Brittain dans Testament of Youth, les sous-marins allemands constituaient un danger qui n’était pas loin de devenir une véritable hantise pour les infirmières en permission.

Extrait :

TOMMIES 14-18

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