Max Plowman (1883-1941)

Commotionné par une explosion d’obus dans la Somme, Max Plowman est soigné dans un établissement psychiatrique avant de se déclarer objecteur de conscience et d’être dégradé. De 1919 à son mort, en 1941, il se consacrera à la cause pacifiste.

Le choix du pacifisme

Après avoir quitté l’école à l’âge de seize ans, Max Plowman travaille une dizaine d’années dans la briqueterie de son père avant de devenir journaliste. En 1914, il épouse Dorothy Lloyd Sulman, avec laquelle il aura un fils.

Dès août 1914, il s’oppose moralement à la guerre mais s’engage malgré tout en décembre dans l’armée territoriale, où il est rattaché à la 4e ambulance de campagne. Par la suite, il devient sous-officier dans un régiment d’infanterie. Près d’Albert, dans la Somme, il est commotionné par une explosion d’obus et doit être soigné dans un établissement spécialisé à Selkirk, en Écosse. Le docteur Rivers, qui a également soigné Siegfried Sassoon et Wilfred Owen, s’occupe de son cas. Pendant sa convalescence, il publie un recueil de poèmes, A Lap Full of Seed, et un pamphlet anonyme, The Right to Live, où il exprime sa colère contre une société qui a rendu la guerre possible. En janvier 1918, il écrit à son officier supérieur pour demander à être relevé de ses fonctions de sous-officier. Il se déclare objecteur de conscience pour motifs religieux. Arrêté puis jugé en cour martiale, Max Plowman est dégradé mais ne purge pas de peine de prison. En juillet, il publie une critique élogieuse des poèmes de Sassoon, qui viennent d’être publiés. Les deux hommes deviennent amis.

En 1928, ses mémoires de guerre, A Subaltern on the Somme, sont publiés sous le pseudonyme de Mark VII. Deux ans plus tard, il rejoint d’équipe de l’Adelphi, une revue littéraire ancrée à gauche, et se lie d’amitié avec George Orwell. Il crée le Centre Adelphi, une communauté pacifiste et socialiste basée à Langham, près de Colchester. Fondée en 1934, cette communauté devient un centre d’accueil pour réfugiés quand la guerre éclate. Les dernières années de sa vie sont consacrées à la cause pacifiste. Devenu secrétaire de la Peace Pledge Union, il collabore brièvement avec Vera Brittain, auteure de Testament of Youth (1933) et militante pacifiste.

Max Plowman fait partie de ces nombreux écrivains-combattants qui ont épousé des vues pacifistes durant les années 20 et 30. Si la plupart d’entre eux se sont contenté d’exprimer leur pacifisme dans leurs écrits, Max Plowman a quant à lui mené une activité militante qui lui a valu une mise à l’index de la part des autorités à la fin des années 30, comme entre autres Norman Cliff et Corder Catchpool. Son épouse éditera ses lettres en 1944.

TOMMIES 14-18

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