Katharine Furse (1875-1952)

Dirigeant le contingent d’infirmières bénévoles en France au début de la guerre, elle s’occupera par la suite d’autres corps féminins (WAAC et WRAF) présents en France.

Personne ne travaillera pour  de l’argent. Personne ne travaillera pour la gloire.

 

Katharine Furse est la fille du poète et historien John Addington Sydmonds, un des premiers avocats de la cause homosexuelle en Grande-Bretagne. Éduquée par sa mère et une préceptrice, elle passe une grande partie de son enfance en Suisse et en Italie avant d’épouser le peintre Charles Furse en 1900. Mère de deux enfants, Katharine devient veuve en 1904.

   Ayant rejoint les rangs de la Croix-Rouge en 1909, elle est envoyée en France en septembre 1914 pour diriger le contingent d’infirmières bénévoles (V.A.D.) appelé à travailler dans les hôpitaux et les ambulances britanniques du front. L’infirmerie dont elle s’occupe à la gare de Boulogne est réduite à une trentaine d’infirmières, d’infirmiers et de cuisiniers. Un bateau de la Croix-Rouge reste à quai dans le port pour évacuer le personnel soignant en cas d’avance allemande. Cette unité pionnière connaît les difficultés inhérentes au début du conflit. L’improvisation est la règle. Les immenses camps hospitaliers du littoral ne seront érigés que quelques mois plus tard.

  En janvier 1915, Katharine Furse revient à Londres pour occuper un poste similaire au Q.G. de la Croix-Rouge. Constatant son impuissance à introduire dans l’organisation sanitaire les réformes qu’elle juge nécessaires, elle démissionne en 1917 et prend la tête du Women’s Royal Naval Service, première organisation militaire britannique composée uniquement de femmes. Le succès de la nouvelle structure entraînera très vite la création d’autres corps féminins : le WAAC (Women’s Army Auxiliary Corps) et le WRAF (Women’s Royal Air Force).

  Après la guerre, Katharine Furse travaille pour une agence de voyages. Résidant principalement en Suisse, elle devient une excellente skieuse. De 1920 à 1952, année de sa mort, elle sera également très impliquée dans le mouvement scout.

  Son autobiographie, Hearts and Pomegranates (1940), revient longuement sur son séjour à Boulogne en 1914.

Extrait (Lettre envoyée par Katharine Furse à toutes les infirmières bénévoles en 1914) :

TOMMIES 14-18

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