Hilda Clark (1881-1955)

Obstétricienne, suffragette, quaker, Hilda Clark gère une unité hospitalière à Sermaise-les-bains avec son amie Edith Pye. Après guerre, elles poursuivent leurs activités humanitaires en Allemagne, en Autriche, en Chine et dans les Pyrénées pendant la Seconde Guerre mondiale.

Une obstétricienne quaker à Châlons-sur-Marne

            Née à Street, dans le Somerset, au sein d’une famille aisée, Hilda Clark entreprend des études médicales en 1901. Devenue obstétricienne, elle continue d’adhérer aux principes rigoureux de sa famille quaker tout en conservant son indépendance d’esprit, militant notamment pour le mouvement des suffragettes. Quand la guerre éclate, elle décide de partir en France sous l’égide du Comité Quaker de Secours aux Victimes de Guerre. Elle se rend à Paris avec son amie Edith Pye, sage-femme, pour aider les autorités françaises après la bataille de la Marne. Les réfugiés qui fuient Reims ne bénéficient d’aucune aide médicale, tous les médecins français ayant été mobilisés.  L’équipe compte une trentaine de membres, adhérant tous aux principes pacifistes des Quakers. Une partie d’entre eux se rend près du front, à Châlons-sur-Marne, dont Edmund Harvey, député, et Hilda Clark. Edith Pye crée une maternité dans un asile à la périphérie de la ville. Une fois cet établissement pleinement opérationnel, Hilda Clark s’attelle à aménager une petite structure hospitalière à Sermaize-les-bains et un foyer pour les enfants de réfugiés de Reims dans l’enceinte du château de Bettancourt. Par la suite, elle travaillera dans une maison de convalescence à Samoëns, en Haute-Savoie.

            Les lettres qu’elle a envoyées à sa compagne Edith Pye et à sa soeur Alice Clark nous permettent de suivre semaine après semaine la mise en place d’une organisation complexe d’aide aux réfugiés.

            Après la guerre, Hilda Clark continue d’apporter son aide aux victimes de la guerre, cette fois en Autriche. Elle s’implique dans la Société des Nations et plusieurs organisations pacifistes féminines.

            L’action de Hilda Clark est indissociable de celle de sa compagne Edith Pye. Toutes deux ont mené un même combat pacifiste et humanitaire. Pendant que Hilda Clark fournissait du lait aux enfants de Vienne, Edith Pye venait en aide à la population civile en Allemagne. Que ce soit en Chine dans les années 20 ou dans les Pyrénées pendant la Seconde Guerre mondiale, Edith Pye n’a cessé de se donner corps et âme pour son idéal de fraternité. La communauté quaker a toujours été à l’avant-garde de l’action humanitaire, notamment pendant la Grande Guerre. Entre 1914 et 1918, elle a apporté une aide médicale et caritative de premier plan, aussi bien en Grande-Bretagne que sur le territoire français.

TOMMIES 14-18

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