Ernest Nottingham (1875-1917)

Cimetière de Bedford House, Ypres
Ernest Nottingham n’a pas laissé de journal de guerre. Mais ses lettres suffisent à lui accorder une place de choix dans la littérature de témoignage. La liberté de ton et de style dont il fait usage nous laisse entrevoir le quotidien de la guerre avec une rare immédiateté. L’épitaphe de sa stèle, au cimetière belge de Bedford House, vraisemblablement choisie par sa famille, reflète une personnalité qui refusait les étiquettes : ITALIAN MILITARY MEDAL IMMORTAL, THOUGH NO MORE THOUGH FALLEN, GREAT

          Ecrire librement à un ami

Ernest Boughton Nottingham, commis d’agent de change, s’enrôle à l’âge de 38 ans dans le 15e régiment de Londres. Il devient rapidement sous-officier et reçoit une décoration pour bravoure, ainsi que la Croix de Guerre française. Il meurt en juin 1917, après avoir été blessé au combat. La lettre qui suit est d’une liberté de ton et de style caractéristique des lettres envoyées aux amis. Ernest Nottingham n’a pas le souci d’écrire avec un style soigné. Il se laisse emporter par le flux de ses pensées, ce qui nous permet d’entrevoir une des réalités les plus significatives de la guerre : la juxtaposition des états d’âme et l’incohérence qui s’en dégage parfois.

[A un ami]

 


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